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Accompagnements & soins

La taille des lits

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 05/12/2016

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La possibilité de la sexualité

Le tabou de la sexualité au grand âge est une réalité bien ancrée.

On le voit notamment à l'occasion de la journée mondiale contre le sida ce 1er décembre.

Lors de ses journées du personnel du Groupe SOS Seniors, une troupe de théâtre est venue mettre en scène les situations cocasses, voire difficiles, que vivent les professionnels dans leur relation avec des résidents d'Ehpad, avec des personnes fragilisées à leur domicile. Des situations qui se cumulent avec d'autres et peuvent devenir épuisantes, en témoigne la montée du burn-out des soignants.

L'occasion de rire de ces provocations, de ces propos voire ces gestes déplacés, qui mettent mal à l'aise.

L'occasion aussi d'analyser ces attentes, ces besoins exprimés, réprimés.

"La sexualité ne concerne que soi, son partenaire consentant, et personne d'autre" ont rappelé les psychologues, médecins, gériatres, d'établissements pour personnes âgées, pour personnes handicapées. Surement pas les professionnels, la famille, les proches. Même le tuteur d'un majeur protégé n'a pas à intervenir.

Quand deux adultes se rencontrent, se rapprochent, il faut éviter d'intervenir, d'en parler, d'émettre un quelconque avis. La seule raison qui va pousser à réfléchir en équipe pluridisciplinaire (c'est important d'avoir plusieurs regards) c'est l'apparition d'un trouble, de lésions, de violences chez l'un ou l'autre des partenaires.

Dans le respect du secret professionnel, l'analyse approfondie permettra de prendre une décision étudiée, mesurée, circonstanciée, voire de devoir suivre le protocole de signalement, d'abus de faiblesse le cas échéant. (Pour les évènements indésirables graves le décret est paru)

Il s'agira parfois de rappeler que certains gestes doivent rester confinés dans l'intimité...

Encore faut-il garantir cette intimité.

Ne pas entrer dans le logement, la chambre, sans avoir toqué à la porte et attendre la réponse (Nous le constatons chaque jour sur le terrain, cet élément clé du label Humanitude n'est pas si simple à analyser et respecter !).

Autre piste pour favoriser une sexualité choisie : des lits de taille suffisante. Franchement, comment vivre une relation dans un lit de 90 cm de large ? Les lits médicalisés de 120 cm existent pourtant. Les chambres sont parfois très petites mais cette réalité en vaut la peine. Pour la qualité de vie et de sommeil des personnes âgées ayant vécu plusieurs dizaines d'années dans un lit double notamment. Quant aux questions de manutention des personnes fragilisées dans ces grands lits, tout est question d'analyse, de compétences, de formations.

Penser aussi à des accessoires, images, magazines, films... qui pourront être très appréciés de certains, pas tous certes et alors ? Voir notre article sur des "sex-toys en maison de retraite". Je pense à cet Ehpad à Lorcy qui envisage une chambre dédiée : nous vous raconterons !

Enfin saluons cette semaine, le 1er Ehpad certifié à la Validation de Naomi Feil, en Vendée : chapeau !

"Interdire la sexualité est interdit par la loi : c'est une atteinte à la liberté, à l'intimité", ont conclu les experts du groupe SOS.
Ca va mieux en le disant !
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