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Politiques grand âge

Les vieux et les pros à la trappe

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 24/04/2017

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Oser détourner les crédits votés

En 2007, les associations de Annie de Vivieretraités, de personnes âgées, de professionnels de la gérontologie, du collectif "Une société pour tous les âges" ont interpellé les candidats à l'élection présidentielle pour imposer la notion de 5ème risque dans les débats à l'élection présidentielle. Cette demande faisait écho au rapport 2007 de la CNSA indiquant la nécessité de la création d'un droit de compensation des handicaps quel que soit l'âge.

C'est Roselyne Bachelot, ministre de premier plan, qui avait hérité du sujet et lancé des groupes de travail aux rapports reconnus pour leur qualité.

Mais la crise économique de 2008 a révisé les priorités du gouvernement et l'indispensable réforme de l'aide à l'autonomie a été reportée.

En 2011, le Cese, conseil économique social et environnemental, a voté à l'unanimité pour la création d'une telle prestation avec des pistes de financement adoptées par les différents courants.

Dans la campagne présidentielle de 2012, la nécessité d'une telle réforme a été réaffirmée par les mêmes organisations, qui avaient à nouveau interpellé les candidats.

Le gouvernement Hollande a porté la loi d'adaptation de la société au vieillissement, qui n'a pu affronter les enjeux du financement de la compensation des situation de handicap quel que soit l'âge. La spécialité de la gériatrie disparaît même des socles obligatoires des études de médecine... alors que la patientèle âgée sera majoritaire dans le quotidien des futurs médecins... Sans parler de ces personnels qui cumulent plusieurs emplois au grand dam de leur(s) employeur(s).

En 2017, force est de constater que le vieillissement a disparu des priorités des candidats, alors que le prochain président de la République dirigera un pays où près d'un tiers de sa population aura bientôt plus de 60 ans...

Pour Pascal Champvert de l'AD-PA, association des directeurs au service des personnes âgées, l'âgisme, le rejet, le racisme anti-vieux, est tellement ancré, tellement partagé individuellement, collectivement, tellement intégré (y compris par les plus âgés eux même), que les politiques publiques qui leur sont destinées sont détournées, allégrement, sans qu'aucune voix ne s'élève pour s'indigner (voir cette semaine la tribune de Monique Pelletier).

La Fnadepa pointe notamment la cacophonie des tarifs dépendance des Ehpad qui varient de 6€ à 9€ le point GIR d'un département à l'autre.
Pourtant les citoyens fragilisés âgés ont les même attentes et besoins du nord au sud du pays.
Cette baisse de crédits dans un secteur notoirement sous-doté épuise encore plus les professionnels et dégrade d'autant l'image des établissements et services. Paulette Guinchard présidente du conseil de la CNSA partage nombre d'inquiétudes des professionnels.

Que faire pour sortir de cette vallée des larmes ?
Eviter la guerre entre acteurs déjà sous-dotés, éviter la guerre des statuts.
Et témoigner, partager, réagir, communiquer, rendre visible les enjeux, les perspectives auprès des autres générations...
Cette semaine le 27 avril, aux Entretiens Alzheimer, bientôt à Géront'Expo/Paris Heatlh Care Week les 16, 17 et 18 mai à Paris, où vous pourrez nous retrouver sur le Stand P2.

Agevillage est à vos côtés pour amplifier le message.
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