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Accompagnements & soins

Bon courage ? Plutôt bonne journée !

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 26/06/2017

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Oser l’avenir

A la veille de devoir renvoyer des EPRD à peine dégrossis par les autorités de tarification.
En plein chantiers sur les réformes de la tarification à domicile, en Ehpad.

Annie de Vivie

Alors que les diagnostics CPOM vont s'engager, que l'Insee confirme que les plus de 75 ans seront 16 % de la population en 2050, au lendemain d'une grippe tueuse et d'une première canicule épuisante...
Alors que les personnes âgées fragilisées, polypathologiques et aussi désargentées demandent de l'aide, que leurs aidants s'épuisent, culpabilisent et s'affolent du manque de moyens dans les structures professionnelles
Que la vieillesse se retrouve surtout dans le champ de la santé chez Agnès Buzyn...

D'un ton complice et compatissant, face à l'adversité, on lâche un "Allez : bon courage !".

Comme si les acteurs étaient en dépression collective, totalement impuissants et assommés par les injonctions contradictoires.
Injonctions de notre société qui ne veut pas vieillir et reste âgiste. Injonctions des clients, des familles, des élus, des médias qui veulent de la sécurité avant la liberté... quoique. Qui veulent du soin avant le projet de vie... quoique. Qui veulent vieillir à domicile mais aussi des institutions de fin de vie... quoique... des normes qualité sans les moyens afférants... quoique...

Et si on osait l'avenir ? propose la Fnaqpa.
Et si on osait bousculer réellement l'offre médico-sociale en rebattant les cartes pour des services d'aide à la vie, à la fin de vie, intégrant un prendre soin de qualité, labellisé, financé ? Vers des habitats inclusifs ?
Et si l'usure de l'institution, dans l'institution ouvrait vers d'autres types de réponses (habitats collaboratifs pour personnes malades en couple par exemple) ?
Et si les indicateurs de performance guidaient des financements responsables ? Et si les projets d'accompagnements étaient associés aux "coûts" ?
Et si nosu mobilisions l'art pour ne pas mourir de la vérité comme nosu le suggérons pour les 10 ans de notre colloque annuel Agevillage/Humanitude sur les approches non médicamenteuses ?

Après être sorti de la mine avec notre "bon courage", devrions-nous passer à une autre formule parfaitement gnangan de "belle journée" ?
Si elle pouvait être "bonne", cette journée déjà, souligne Marianne dans un article qui assassine nos tics de langages.

Allez, avec ou sans le bac pour devenir IDE, avec une valeur du point revalorisée dans le privé, avec ou sans fiches "fin de vie" sur la sédation profonde (et oui c'est l'actualité), je vous souhaite plein de courage et de bonnes journées innovantes, connectées (e-santé), sympatiques, solidaires et chaleureuses (pas caniculaires avec les obligations employeur associées).

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