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Qualité & management

50 ans après mai 1968, vers un mai 2018 ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 08/01/2018

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Face à la révolution de la longévité, soyons réalistes, demandons l’impossible

Après une année 2017 qui a été complètement bousculée politiquement, force est de constater qu'en ce début 2018, la cause des plus âgés fragilisés et des professionnels qui prennent soin d'eux, reste peu défendue politiquement.

Les nouveaux élus, députés, sénateurs, ministres s'empareront-ils de cette révolution de la longévité ?

La regarderont-ils en face et "en même temps" en termes d'impacts médico-économiques (hospitalisations, médicaments évitables, qualité de vie au travail face au risque d'épuisement professionnel ? Voir l'actualité QVT cette semaine.

Les lamentations, les atermoiements, les discours catastrophistes sur le "tsunami gériatrique" ne suffisent plus.

Il nous faut passer aux actes : pour les plus fragilisés, pour leurs proches aidants, pour les professionnels qui les accompagnent.

Parler prévention, de télémédecine, de parcours de santé ne peut faire oublier le prendre soin quotidien de 728 000 résidents en EHPA (8 sur 10 en EHPAD), et de centaines de milliers de clients de services d'aides et de soin professionnels, dont les rapports admettent qu'il faut renforcer la formation, les compétences et le management face aux troubles du comportements, aux risques de dénutrition (qui mobilisent le manger main par exemple), provoqués par les polypathologies, à la toute fin de vie, 24H sur 24 (et donc la nuit).

Nous verrons si en 2018, la mobilisation inter-syndicale de ce 30 janvier débouchera sur un mai 2018 aussi détonnant que celui de mai 1968. Les professionnels des EHPAD, des SAAD, SIAD, SPASAD, ESA... mobilisés semblent être rejoints par les syndicats de retraités, les associations de personnes âgées, de familles... (voir le collectif "Vieux debout" en Normandie)

La société civile se mobilisera-t-elle ? Pour inventer demain des services intégrés, innovants (voir le baluchonnage à la française) qui correspondent aux aspirations nouvelles de nos concitoyens.

Mais sans angélisme. Notre âgisme individuel et collectif continue de pousser à privilégier d'autres priorités, d'autres arbitrages économiques, financiers, politiques.

Or des Villes Amies des Aînés, des Parcours de santé pour les personnes à risque de perte d'autonomie (Paerpa), des services coordonnées, structurés, des établissements lieux de vie - lieux d'envies sont autant de ressources, de valeurs pour les chantres de la Silver Economie.

Il faut simplement y croire, admettre que certains y parviennent à force d'investissements dans les compétences de leurs équipes qu'il faut renforcer.
Des financements sont nécessaires à cadrer dans l'objectif de vieillir debout avec et malgré les polypathologies.

"Tout est politique" disait le slogan de 68.
J'aime aussi celui-là : devant la révolution de la longévité, soyons réalistes, demandons l'impossible.
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