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Accompagnements & soins

Canicule épuisante

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 20/08/2018

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Physiquement et moralement

Annie de vivie


Les épisodes caniculaires se suivent ... et s'ils sont moins violents qu'en 2003, si les messages de prévention sont entendus, relayés par des équipes de proximité (assistances), ils épuisent les personnes fragilisées, les aidants, les professionnels qui prennent soin d'elles tant à domicile qu'en établissements. Voir lepremier bilan pour 2018 cette semaine.


Ils épuisent aussi les espoirs de lendemain plus aidants, plus conscients des réalités de ce prendre-soin là.

Et c'est peut-être le plus grave.

Notre société a appris à alerter, à conseiller, à prévenir. Les individus concernés et leurs proches suivent les conseils, du mieux qu'ils peuvent.

Mais la prise de conscience n'est pas encore claire des besoins en professionnels formés et compétents face aux situations complexes (polypathologies, maladies neurodégénératives, fin de vie).

La peur du "puit sans fond" des besoins, du "tonneau des Danaïdes" lié au vieillissement tétanise toujours les acteurs publics.

Pourtant la réalité est là. La canicule 2018 sera meurtrière pour les plus âgés fragilisés. L'INVS le sait... et encore elle n'a pas été celle de 2003...

On le sait, le coût des non décisions face à la révolution de la longévité repose sur les proches et sur les professionnels, qui commencent à parler, à réagir.

Le coût des non décisions vers le secteur médico-social, vers une dynamique qualité vertueuse, est absurde.

Absurde en terme de sur-consommation de soins, de médicaments, de recours aux urgences, d'arrêts de travail, de non-attractivité du secteur...

Si la stratégie QVT (qualité de vie au travail) est indispensable (Le gouvernement débloque 16 millions d'euros pour les ESMSS), elle doit être associé aux moyens requis face aux réalités de terrain. La qualité de vie des uns est en lien avec la qualité de vie au travail des autres (thème du colloque Agevillage Humanitude 2018 en novembre à Paris.

Si le care est lui aussi indispensable (la prévention semble enfin parmi les priorités nationales), il doit aussi être associé au cure (la surveillance des infections respiratoires aigües, un mooc sur la maladie de Parkinson, cette semaine).

Sans oublier les technologiques pour l'autonomie (sans aller jusque "l'imposture du transhumanisme") et l'intérêt de toutes les approches non médicamenteuses (la médiation animale cette semaine).

Tout est en lien mais face aux prochaines canicules, il va falloir plus d'aides, de soins, de prendre soin et donc de professionnels compétents, reconnus, rémunérés (voir les rémunérations des directeurs du public cette semaine) et formés (voir les 174 DU et DIU répertoriés par la rédaction d'Agevillage).

On peut compter sur ces professionnels qui veulent bien faire et réclament aussi de la reconnaissance.

De la reconnaissance et de l'espoir aussi.

Celui d'être fier du prendre soin proposé.
Avec ou sans canicule.

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