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Politiques grand âge

Le rapport Libault mise sur les pros

Auteur Annie De Vivie

Temps de lecture 2 min

Date de publication 28/03/2019

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Le rapport Libault fort de la concertation Autonomie-Grand Age articule 175 propositions autour d’une priorité qui se dégage : structurer la filière et les métiers.

Sans négliger le nécessaire changement de regard sur le vieillissement, la lutte contre l’âgisme, la prévention de la fragilité, la lutte contre l’isolement… les experts du rapport concentrent leurs propositions sur les métiers et les démarches qualité visant l’amélioration de la qualité de vie des personnes vieillissantes, celle de leurs proches aidants mais aussi l’amélioration de la qualité de vie au travail des personnels qui les accompagnent quel que soit leur domicile.

En tant qu’organisateur du colloque annuel sur les approches non médicamenteuses investies sur la QVT (Voir la nutrition des soignants cette semaine), la prévention santé, en tant que pilote des formations Humanitude et promoteur du 1er label de bientraitance : le label Humanitude, tous deux cités dans le rapport Libault, nous ne pouvons que constater la prise de conscience de l’urgence de renforcer ces métiers de l’aide et du prendre soin.

Les auteurs du rapport ont-ils aussi lu le livre-témoignage de Jean Arcelin, directeur d’ehpad et son STAFF : simplification, transparence, aides-soignants/accompagnant, financement et félicitations de ces professionnels de l’aide et du soin ?

Les propositions du rapport Libault visent une augmentation de 25% le taux d’encadrement en Ehpad d’ici 2024, un effort de financement des services d’aide et d’accompagnement à domicile (Les fédérations réclament une augmentation des salaires de 10% au-delà des 550 millions d’euros fléchés), la mise à jour et la convergence des conventions collectives, la généralisation de la fonction de responsable d’unité de vie en établissement, un plan de prévention des risques professionnels (voir aussi le triage des Dasri cette semaine) et enfin des référentiels de compétence retravaillés.

Accompagner des personnes fragilisées atteintes de polypathologies, en fin de vie (Voir cette semaine le jeu Kipal), entourées ou non de leurs familles, de leurs proches eux aussi en souffrance… demandent des compétences solides, interdisciplinaires et interopérables (comme ces plateformes numériques interfaçables entre systèmes de gestion vues aux Assises nationales du vieillissement à Clermont-Ferrand).

Le rapport Libaut va ouvrir les débats de la future loi Autonomie-Grand Age qui arbitrera les financements associés : vers un nouveau risque de protection sociale qui mettrait fin à la barrière de l’âge ?
La loi irat-elle jusqu’à revoir la gouvernance du système vers plus de cohérence territoriale et plus de présence (interdisciplinaire) à l’autre comme l’attend l’Uniopss ?

Si le rapport Libault mise sur les pros, les pros attendent de la République une reconnaissance forte mais aussi sonnante et trébuchante.
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