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L'engagement associatif : grande cause nationale 2014, au détriment du vieillissement

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 24/02/2014

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Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a choisi l’Engagement associatif comme Grande cause nationale pour 2014.

Un choix qui fait bien des déçus. A commencer par le collectif « Âge et autonomie », piloté par Paulette Guinchard et Patrick Kanner, président de l’Union nationale des CCAS, qui avait pour ambition de promouvoir le lien intergénérationnel et une image positive du vieillissement.

Autres déçus, les tenants de la santé mentale et du diabète. Le collectif « Santé mentale et troubles psychiques » entendait quant à lui lutter contre la stigmatisation dont souffrent 12 millions de Français (18 % de la population), tandis que les associations de diabétiques souhaitaient attirer l’attention sur une épidémie qui touche quatre millions de personnes et tue 30 000 patients chaque année.

Le Premier ministre justifie sa décision comme « une nouvelle étape dans la politique mise en œuvre pour soutenir le mouvement associatif, faciliter le bénévolat et favoriser l’emploi au sein de l’économie sociale et solidaire ».

Le mouvement associatif n’a pas attendu l’Etat pour bien se porter. Il compte 16 millions de bénévoles et a créé 1,8 million d’emplois, soit 8 % du nombre total de salariés. Par ailleurs, les plus de 50 ans sont nettement plus engagés dans le bénévolat que les autres tranches d’âges, selon France Bénévolat. Les plus de 65 ans ont un taux d’engagement de 51%.

Quel message envoie le gouvernement en désignant l'engagement associatif comme Grande Cause Nationale ?
Qu'il faut compter (et donc financer) les associations, car les problèmes de diabète, de santé mentale ou de perte d’autonomie liée à l’âge ne sont plus des problèmes qui relèvent de l’impôt. Ils relèveraient de la charité, de l'engagement personnel, certes citoyen mais sans soutien public.

L’Etat se trompe. Il oublie ses missions régaliennes concernant la santé, l'autonomie, la protection des personnes malades, vulnérables, partout sur le territoire (on voit à la veille des municipales des sur-enchères démagogiques).

Comment lutter contre cet oubli ?

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