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Accompagnements & soins

Retrouver le sens, la confiance

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 12/06/2019

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En Ehpad notamment

Comment retrouver la confiance de nos concitoyens après l'amalgame de l'Ehpad bashing ?

Par la preuve de la qualité proposée via des évaluations structurées et communiquées par la Haute autorité de santé (HAS) ?
Oui mais ce ne sera pas suffisant estime Julia de Funès, philosophe, au congrès du Synerpa.

Par une campagne de communication qui montrera la beauté du métier, des relations entre résidents et professionnels ?
Oui, mais sans illusionner, ni s'illusionner insiste-t-elle.

D'autant que l'intersyndicale se remobilise ce 1er juillet avec des manifestations qui seront relayées dans les médias pour la demande de 2 postes immédiats dans les structures d'aide et de soin à domicile comme dans tous les Ehpad.

Les chiffres de la QVT sont têtus dans notre secteur : il est le plus accidentogène de France, devant le BTP. Et les professionnels ne veulent plus être complices de prises en soin contraires à leurs valeurs. Les promotions des écoles d'aides-soignantes se vident...

Et ce alors que les chiffres de la démographie nous rattrapent avec leur lot de besoins d'accompagnements de fin de vie, à la veille du congrès de la SFAP où nous vous attendrons.

Alors que les situations de maltraitance demande des prises de conscience et des réponses individuelles et collectives.

Alors comment inspirer confiance ?

En interrogeant avant tout le sens des actions propose Julia de Funès. Le sens des financements demandés (voir les conseils pour mobiliser les crédits CNSA), le sens des soins prodigués à domicile comme en établissement.

Sans occulter le tragique des réalités. Sans abandonner les professionnels au corps à corps chaque jour avec des personnes malades, désorientées.

La transparence, la communication sont nécessaires mais ne suffisent pas à donner confiance.

Cette dernière a à voir avec une part d'irrationnel, de foi, rappelle la philosophe. La qualité des gestes, des attitudes compte, comme l'éthique de responsabilité qui se confronte aux réalités, qui investit la pensée des actes, des métiers... Il s'agit d'être attentif et sensible aux souffrances éloignées, dont on est soi-même épargné.

C'est le pari de ces équipes qui s'engagent avec confiance dans une démarche structurante, labellisante. Elles le font pour elles-mêmes, pour la qualité de leur prendre soin, pour la qualité de vie au travail, pour le sens citoyen de leurs actions (dont nous parlerons lors de notre 12e colloque Agevillage/Humanitude sur les approches non-médicamenteuses). Leurs impacts médico-économiques sont aussi d'intérêt général et donne confiance aux financeurs.

Espérons qu'elles trouveront les financements associés au coût de leur transformation.

Merci à toutes ces équipes qui nous rassurent et nous redonnent confiance.

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