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Une méthode comportementale simple pour améliorer les cycles veille-sommeil en maisons de retraite.
Les résidents des maisons de retraite qui ont des problèmes de santé ou qui souffrent de troubles psychiatriques dorment mal. Leurs nuits sont fragmentées et durant la journée ils sont souvent assoupis. Leur horloge biologique semble déréglée, dont les alternances veille-sommeil, mais aussi les rythmes circadiens de température corporelle ou de sécrétion de mélatonine.
Le bon fonctionnement de l’horloge biologique dépend de facteurs intrinsèques mais aussi des paramètres environnementaux qui facilitent sa re-synchronisation. Le mieux connu et le plus puissant est certainement la lumière. Or on sait qu’en maison de retraite, les résidents sont moins exposés à la lumière et que les sources lumineuses sont plus faibles que dans la vie courante. De surcroît, certaines personnes présentent des troubles de la vision et ont besoin d’une intensité lumineuse supérieure pour obtenir le même effet de re-synchronisation qu’un sujet plus jeune. La présence de lumière la nuit dans l’établissement, le bruit, le manque d’activité physique, contribuent également à la perte de repères temporels et à la désynchronisation des périodes de veille et de sommeil.
Pour tenter d’améliorer la qualité du sommeil et l’activité durant la journée des personnes séjournant en institution, sans faire appel aux médicaments psychotropes, une équipe californienne a mis en place un programme global d’intervention agissant sur plusieurs paramètres de la vie quotidienne. L’étude a porté sur 118 résidents de plus de 65 ans issus de quatre centres de la région de Los Angeles. Leur activité était quantifiée par actimétrie durant 2 à 3 jours de suite. Tous présentaient un sommeil fragmenté et des épisodes d’assoupissement dans la journée. Leur efficacité du sommeil, calculée comme étant le temps passé à dormir sur le temps au lit, était inférieur ou égal à 80%.
Le programme d’intervention portait sur plusieurs points. Pendant 5 jours de suite, le personnel soignant encourageait les résidents à ne pas rester au lit en dehors des périodes de repos. Dans la journée, ils étaient invités à sortir de l’établissement pour s’exposer à la lumière du jour dont l’intensité était supérieure ou égale à 20 000 lux pendant au moins 30 minutes.Trois fois par jour, ils étaient conviés à une séance de 10 à 15 minutes d’activité physique douce. Le soir, entre 20h et 22h, un rituel de coucher était mis en place incluant des soins personnels, l’extinction des lumières et la réduction des bruits environnants en éteignant les télévisions et en fermant les portes des chambres. Durant la nuit, les nuisances sonores étaient évitées dans la mesure du possible et les interventions éventuelles (changes, modifications de position, toilettes) se faisaient dans les périodes de réveils et le plus doucement possible. Le groupe témoin suivait le rythme et les habitudes de vie des autres résidents. L’ensemble du programme a été correctement suivi par les participants et le personnel soignant. Le temps d’exposition quotidien à la lumière du jour a bien été augmenté dans le groupe expérimental, le temps passé au lit était diminué de 19% et la durée moyenne d’activité physique était de 46 minutes par jour. Alors que l’activité globale dans la journée avait tendance à diminuer dans le groupe témoin, elle augmentait significativement dans le groupe stimulé. Le rapport entre périodes d’activité et périodes d’assoupissements ou de repos était nettement amélioré chez les patients exposés à la lumière et stimulés. Une avance de phase dans le cycle circadien a été notée chez les résidents participant au programme. Ces effets positifs étaient indépendants de l’âge, du score au MMSE ou du nombre de pathologies des participants.
Ce travail montre que les perturbations des cycles veille-sommeil ne sont pas une fatalité en maison de retraite, même chez des personnes dont les facultés intellectuelles sont de beaucoup diminuées, pour peu qu’on prenne soin de les stimuler. Cette approche comportementale qui fait l’économie de l’usage de psychotropes semble améliorer à la fois la qualité de vie des résidents et l’organisation des soins par le personnel soignant sans induire une surcharge de travail significative. Ces bonnes pratiques, qui sont déjà mises en place intuitivement dans plusieurs établissements, reçoivent là une confirmation scientifique de leurs bénéfices.
Caractéristiques des sujets participants à l’étude (valeurs moyennes)
Groupe témoin :Age : 87,8 ans% de femmes : 76%Nombre d’années en maison de retraite : 2,7Indice de masse corporelle : 24,4Mini Mental State Examination (MMSE) : 11,4
Groupe expérimental :Age : 86,3 ans% de femmes : 80%Nombre d’années en maison de retraite : 3,5Indice de masse corporelle : 24,6Mini Mental State Examination (MMSE) : 10,4
Référence : Af 485-2007 ©2007 Successful Aging SA - Successful Aging DatabaseMartin JL, Marler MR, Harker JO, Josephson KR, Alessi CA. A multicomponent nonpharmacological intervention improves activity rhythms among nursing home residents with disrupted sleep/wake patterns. J Gerontol A Biol Sci Med Sci. 2007 ;62:67-72.
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