Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Accompagnements & soins

Les limites des militants de la fragilité

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 23/09/2013

0 commentaires

Journée mondiale Alzheimer, livre "Plaidoyer pour les vieux" du député et président PS du conseil général de l'Essonne, Jérôme Guedj, Journée portes ouvertes des jardins des maisons de retraite avec Agevillage, quatrième établissement labellisé Humanitude en Alsace, Université d'été Alzheimer, Ethique et Société...

L'actualité de la semaine met en valeur l'engagement militant de très nombreux citoyens, de personnes directement concernées (âgées, fragilisées, malades), de proches aidants, de professionnels à domicile, en établissements d'accueil, d'acteurs politiques, sur les enjeux du vieillissement. Avant de nouvelles mobilisations pour la Journée nationale des aidants ce 6 octobre, la semaine bleue du 21 au 27 octobre, et notre 6ème Colloque international sur les approches non médicamenteuses de la maladie d'Alzheimer (les 14 et 15 novembre à Paris).

Cette actualité dynamique, optimiste, ne peut occulter de plus sombres réalités comme les situations de maltraitance (allant jusque la fermeture provisoire d'une maison de retraite), l'épuisement des aidants qui croulent sous les "restes à charge" dénoncés par les associations de malades (1000 euros/mois selon France Alzheimer), de résidents (la Fnapaef), les situations financières critiques de nombreux acteurs : services à domicile, départements...

Et ce à la veille d'un boom démographique connu et prévu par l'Insee (doublement des bénéficiaires de l'APA d'ici 2040).

Et ce alors que la discrimination liée à l'âge reste une réalité en France avec des prestations distinctes d'aides aux situations de handicap avant et après 60 ans (PCH : Prestation de compensation du handicap / APA : Allocation personnalisée d'autonomie). Le collectif "Une société pour tous les âges" estime qu'il faut injecter 7 à 8 milliards d'euros dans le secteur "personnes âgées fragilisées". Ce qui fait lever les yeux au ciel des experts, des financiers, des politiques "sérieux" et non "utopistes". Face aux contraintes budgétaires, aux tensions fiscales, même Jérôme Guedj auteur du "Plaidoyer pour les veux" avance sans cette attente jugée trop optimiste. Il cherche à mobiliser des centaines de millions d'euros (pas de milliards). Mais comme Pascal Champvert de l'AD-PA, il annonce "qu'il faudra lui passer sur le corps si la CASA des retraités promise pour l'aide à l'autonomie des vieux est reprise des comptes de la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie) vers d'autres comptes déficitaires."

Que manque-t-il à ces militants de la cause des vieux pour être écoutés et surtout entendus ?

Se rassembler, se compter et savoir mener des actions visibles afin de peser dans les rapports de force et les arbitrages en faveur d'une loi certes d'adaptation de la société au vieillissement mais à court terme d'une loi "autonomie" de compensation des besoins d'aides.

Les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité sont le socle de notre République.

Il s'agit de les rappeler, de les argumenter, de les incarner au quotidien (si l'on est voisin d'une personne malade).

Mais il s'agit aussi d'outiller les politiques, les ministres concernés (santé, action sociale, personnes âgées...) pour peser face au ministère des Finances à Bercy.

Comptez sur Agevillage parmi les militants de la cause des vieilles personnes fragilisées, pour vieillir debout et oser rappeler les discriminations.

Partager cet article