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Accompagnements & soins

Se battre pour l'aide à l'autonomie

Auteur Rédaction

Temps de lecture 3 min

Date de publication 30/09/2013

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Annie de VivieComment ne pas s'inquiéter devant les besoins croissants d'aide à l'autonomie, pour compenser les handicaps, les maladies invalidantes (comme Alzheimer) ?

Face à l'ampleur des besoins, chacun est appelé à se mobiliser : dans sa famille, dans son immeuble, dans son quartier. C'est le mouvement "tous aidants" soutenu par la journée nationale à laquelle s'associe Agevillage ce 6 octobre.

Mais les aidants ne peuvent accompagner dans la durée sans aide, sans cadre, sans soutien, sans relais professionnels, sans sructures de répit.

Cet accompagnement évalué, structuré est-il un coût ou un investissement pour éviter des soins inutiles (hospitalisation, sur-médicamentation), des stress épuisants, tant pour les aidants familiaux que les aidants professionnels.

Ceux-ci tirent à nouveau la sonnette d'alarme : les maisons de retraite privées commerciales pour redorer l'image des métiers et recruter 5000 postes au Forum Paris pour l'emploi, les services à domicile au contraire pour alerter sur le millier d'emplois détruits depuis le début de l'année dans le réseau AdessaDomicile. Les arbitrages financiers ne semblent toujours pas en faveur de cette Silver Economie, pourtant vantée par ailleurs.
"C'est très louable de chercher à adapter la société au vieillissement et préparer l'avenir, mais il faut aussi répondre aux besoins présents et immédiats" alerte cette semaine Hugues Vidor de la Fédération AdessaDomicile.

Une refonte de la gouvernance de l'aide sera nécessaire pour optimiser et ne pas gaspiller des nouveaux financements indispensables (avec un outil d'évaluation national et validé (ex. le RAI présenté cette semaine), des référents professionnels, une filière d'aide et de soins labellisée).

Mais d'ici là, on mobilise a minima...
Avec la CASA, la contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie, une taxe de 0,3% acquittée par les retraités pour compléter les financements de l'aide à l'autonomie (jour férié) générant 650 millions d'euros en 2014, quand même !
Le Comité national des retraités et personnes âgées (CNRPA) alertait dès vendredi sur le fléchage de cette CASA vers l'aide à l'autonomie, et donc vers la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie), « les pouvoirs publics doivent respecter leurs engagements, compte tenu des besoins importants des personnes âgées. Que toute autre utilisation de ces crédits ne pourrait que constituer un détournement de leur objectif ».

Mais voilà que dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2014 fait l'impasse sur les revenus de cette CASA pour la CNSA. Plus un mot !
Ce qui signifie que cette taxe n'est plus fléchée vers l'aide à l'autonomie. On la retrouvera dans les comptes de l'Assurance maladie, à l'instar de bon nombre d'autres crédits CNSA depuis 2005 (comme le souligne la Cour des Comptes et comme l'a toujours dénoncé Pascal Champvert de l'AD-PA).

Les gouvernements changent de bord mais les méthodes n'évoluent pas.

Comment vont réagir les politiques de premier plan
: notre ministre, les députés impliqués ? Je pense au député PS et président du CG 91 Jérôme Guedj, qui vient de publier "Plaidoyer pour les vieux". Il lançait "qu'il faudrait lui passer sur le corps pour détourner la CASA". Sur son blog, il réaffirme soutenir la position du Comité national des retraités et personnes âgées (CNRPA) et note non sans ironie "Je ne peux pas croire que le Gouvernement ait oublié nos débats de l’automne dernier, les engagements pris, les paroles prononcées par les uns et par les autres dans l’hémicycle ou ailleurs (...) Ma bienveillance légendaire m’amène à penser que ce doit être une erreur. Et mon indécrottable optimisme me souffle qu’il sera donc aisé de corriger cela dans le cadre du débat parlementaire."

Et nous que pouvons-nous faire ?
Nous mobiliser, et vite !
Profiter de chaque évènement,
à commencer par ce 1er octobre : journée internationale des personnes âgées (et l'opération les Fleurs de la Fraternité), ce 6 octobre journée nationale des aidants, la Semaine Bleue du 21 au 27 octobre et sa marche bleue le 20 octobre...

L'enjeu est d'éveiller les consciences, alerter les médias (qui savent se mobiliser pour d'autres causes, d'autres batailles : comme le travail le dimanche), les pouvoirs publics, les politiques, les élus.

La qualité de vie de vieilles personnes fragilisées et de leurs proches aidants tout comme des dizaines de milliers d'emplois sont en jeu.

Personnes âgées, aidants, professionnels : Mobilisons nous !

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