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Réseaux & territoires

Monsieur le Président

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 09/05/2017

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RSE, SQVT

Les enjeux du vieillissement, qui concernent pourtant bientôt 30 % de nos concitoyens, n'ont pas passionné ces élections.
Le nouveau président se veut audacieux, inclusif.

Annie de VivieIl veut bousculer les modes de fonctionnements, simplifier les démarches, dynamiser les organisations (entre l'hôpital, la ville), moderniser les systèmes d'information inopérants (toujours pas de dossier médical partagé) alors que la désertification médicale s'accentue et que les besoins suivent le vieillissement de la population. Voir le livre d'Antoine Vial sur la santé, le trésor menacé.

Quelles sont les principales priorités pour les seniors, les aidants, les professionnels de la gérontologie ?

  1. Une société qui accepte son vieillissement, qui identifie l'âgisme et y répond. Une société inclusive, accessible, adaptée où la prévention permet de diminuer les besoins en soins, où l'organisation en filière permet d'identifier les acteurs professionnels efficaces, les techniques, les technologies, les services, les transports, les formes d'habitat qui suivent et soulagent les différentes étapes du nos parcours de vie. Une société où la responsabilité sociale et environnementale des entreprises est une évidence.

  2. Une prestation de compensation des situations du handicap, quel que soit l'âge, fondée sur une évaluation multi-dimensionnelle et donc un système d'informations (un dossier médical partagé, personnel, sécurisé). Les "restes à charge" sont la priorité des proches pour financer les services à la personne, les établissements. Des pistes ont été étudiées par les gouvernements précédents. Notre pays ne peut plus considérer le secteur médico-social, assez silencieux, comme la variable d'ajustement des arbitrages financiers.

  3. Des professionnels valorisés, formés, compétents, en nombre suffisant, fiers de leur prendre-soin, reconnus dans leur travail, en lien avec les forces des personnes fragilisées et leurs aidants (sans oublier les bénévoles).


Notre pays a des forces, des initiatives motivantes, portées aussi par les personnes fragilisées elles-mêmes, citoyennes, debout jusqu'au bout.
Les solidarités familiales, de proximité existent. Elles demandent à être identifiées, reconnues, soutenues.
Les professionnels arrivent à un point de saturation qui impose des réformes concrètes, soutenues, portées, accompagnées.

Un investissement sur le champ du vieillissement est indispensable.
Ne pas investir pèsera sur les générations.

Tout ne repose pas dans les mains du nouveau président.
Mais la désignation d'un ministre dédié à l'aide à l'autonomie de tous les citoyens fera surement la différence.
Audacieux ?

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