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ANM - approches non médicamenteuses

La guirlande thérapeutique ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 18/12/2017

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Pour les fêtes

Clin d'oeil en cette fin dAnnie de Vivie'année aux guirlandes scintillantes venant orner les accueils, les sapins, les unités de vie...

Comme les cuisines, les sorties, les organisations... sont-elles thérapeutiques ?

Vont-elles guérir de la grippe qui arrive en force, de la terrible maladie d'Alzheimer ?

On sait que non.

Mais pour pouvoir mobiliser des crédits, des équipes, des acteurs... impossible d'échapper au mot "thérapeutique".

C'est ce que montrent les posters des congrès à vocation scientifique comme celui des unités spécialisées Alzheimer 2017 (on y a notamment parlé d'hypnose dans les pratiques quotidiennes et de prospective à horizon 2030).

Bien sûr que chaque euro public compte, en ces temps de tensions budgétaires qui augurent d'une année 2018 mouvementée sur le plan syndical, associatif. Notons la naissance d'un collectif spontané "Vieux debout !" en Normandie.

Bien sûr que l'utilisation de deniers publics exige de justifier d'un projet structuré, pensé, évalué : du constat aux ambitions en passant par la démarche de déploiement et des indicateurs de performance. La CNSA vient justement de publier ses critères pour les projets d'aide aux aidants.

Bien sûr que les professionnels savent que leur projet ne sera probablement pas curatif, mais il participera à la qualité du prendre soin. Il aura le mérite d'apaiser les situations difficiles tant pour la personne fragilisée malade, en fin de vie (voir la recommandation Anesm cette semaine), pour ses proches aidants que pour la qualité de vie au travail des professionnels (qui ont besoin de se valoriser aussi : voir la campagne "Mon Ehpad et Moi, mon métier et moi" du groupe Sos Seniors).

Mais doit-on en arriver au "balai thérapeutique" pour laisser les personnes désorientées faire un brin de ménage ? Aux "ateliers de cuisine thérapeutiques" pour avoir le droit de cuisiner des produits frais et déguster les petits plats ensemble ? Aux jardins thérapeutiques ou hortithérapie ?

Cette logique thérapeutique envahissante a toujours interrogé l'anthropologue honoraire Bernadette Puijalon : musicothérapie, zoothérapie… "A quand les déjeuners en UHR devenus ateliers de masticothérapie ou les ateliers de soulageothérapie au petit coin ? Et si l'abus du mot thérapeutique venait de l'absence de thérapies à l'heure actuelle ?"

Et demain donc : la guirlande thérapeutique ? Qu'elle égaye déjà le quotidien !

A l'heure de cloturer ce dernier édito de 2017, quelle tristesse d'apprendre le décès de René Lenoir, président d'honneur de l'Uniopss, père des deux grandes lois de 1975, des droits des personnes fragilisées citoyennes...

Je vous donne rendez-vous pour la newsletter du 2 janvier 2018.
Et vous souhaite de belles fêtes de fin d'année.

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