Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Accompagnements & soins

Souffroir, mouroir, n'en jetez plus !

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 30/04/2018

0 commentaires

à cran

Les semaines se suivent et la situation des professionnels de l'aide et du soin aux personnes âgées ne s'améliorent pas.

Entre l'EPRD, ERRD à remplir en 7 jours et les tableaux de bord Anap... on sent les directeurs d'ESMSS bien à cran.

Entre ces dispositifs de coordination qui s'empilent au point qu'il faudra un jour des coordinateurs de coordinateurs... on ne peut que saluer la création d'une fédération des dispositifs territoriaux d'appui.

Entre ces tensions budgétaires et cette convergence tarifaire négative qui devrait être compensée.

Entre ces actualités toutes plus anxiogènes les unes que les autres : Ces ehpad encore dépeints en mouroirs maltraitants sur France 3 Paca, ou cette infirmière qui tente de se suicider dans l’Ehpad où elle travaille, en Seine-Maritime...

Difficile de sortir la tête de l'eau.

Difficile de ne pas confondre douleurs et souffrance, comme l'explique le livre "Gérontologie : aux portes de la souffrance", comme si travailler dans le secteur sanitaire et médico-social était synonyme de souffrances. Jusqu'à ce néologisme cité dans l'ouvrage de "souffroir" pour lieu de souffrance, sur le modèle de "mouroir". Tout le contraire de ce que veulent être les ESMSS, les domiciles, les EHPAD d'aujourd'hui et de demain.

Difficile pour les managers d'apporter une vision positive des ces structures et de réussir les 10 premiers jours de leur prise de fonction.

Difficile de porter des projets novateurs autour du vieillir LGBT, autour des jardins, des arbres et des images de la nature aux impacts favorables sur la qualité de vie des uns et la qualité de vie au travail des autres (thème de notre prochain colloque).

Difficile ... mais le mouvement de désinstitutionnalisation semble lancé, issue du secteur du handicap vers la gérontologie.

Vers une société plus inclusive selon les voeux de Marie-Anne Montchamp, présidente de la CNSA. Inclusive des autres, des différents, des fragiles, des "pas normaux", des vieux, des "en fin de vie", pas morts-vivants malgré nos répulsions face à Alzheimer (voir la nouvelle édition du Crépuscule de la Raison de Jean Maisondieu).

Pour sortir des zombielands, des souffroirs et autres mouroirs.
Partager cet article