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Politiques grand âge

Vieillissement : des besoins qui attirent toujours les investisseurs

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 19/09/2011

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Annie de VivieLes chiffres des groupes de maisons de retraite cotées en bourses sont publiés pour ce premier semestre 2011. Face aux besoins d'une population grandissante, la tendance reste optimiste avec des taux de croissance qui font pâlir d'envie bon nombre d'acteurs cotés.

Le secteur de l'aide aux personnes âgées (maisons de retraite, services à domicile, gérontechnologies...) continue d'attirer des investisseurs parfois éloignés du cœur de métier (Peugeot, notamment a récemment pris une participation de 6% dans le groupe Orpéa).

Pour autant, le nouveau report de la réforme de la "dépendance" par le gouvernement a refroidi plusieurs acteurs financiers, dont le monde de l'assurance dont les produits se veulent complémentaires aux prestations publiques (APA revisitée).

Les travaux d'experts l'ont pourtant montré : le "reste à charge" des résidents de maisons de retraite, des clients des services à domicile, grève sévèrement les revenus des retraités, des familles. Leur solvabilité n'est pas infinie.

Mais les finances publiques étant au plus bas, cette nouvelle prestation "autonomie" est repoussée. Le gouvernement envisae quelques chantiers de refonte techniques du secteur (à moyens constants) et le déblocage de quelques dizaines de millions d'eurogs pour les urgences urgentes (finances des départements, sauvetage de services à domicile).

Toujours plus
Entre temps la demande des investisseurs reste la même : plus de chiffre d'affaires (développement), plus de marge, plus de rentabilité.

Comment y répondre quand :

- les appels à projets pour autoriser l'ouverture de nouveaux établissements, de nouveaux services, sont très freinés par des ARS (Agences régionales de santé) non dotées ? Les groupes espèrent, attendent la restructuration des services de soin (hospitaliers) et préparent une offre multiple en terme de prix (Cf. Korian essentiel). Entre temps, ils se tournent vers les établissements et services à vendre ou à restructurer. Leur connaissance métier (qualité de l'implantation, du bâti...) et les taux de rentabilité exigés, empêchent à ce jour les prix de flamber. (cf.point de vue d'Orpéa).

- les personnels soignants pourtant nécessaires pour accompagner des personnes âgées de plus en plus handicapées ne sont pas financés par l'Etat, l'Assurance maladie (convergence tarifaire) ? Les établissements et services doivent pourtant répondre à une exigence de qualité de service (au vu des tarifs proposés).
Embaucher un personnel soignant nécessaire mais non financé revient à peser sur un niveau de rentabilité attendu par les investisseurs...

Plus de gestion
Les opérateurs n'ont d'autres choix que de développer encore leurs compétences métiers pour optimiser le moindre euro investi. Ils ont confiance dans la capacité des personnes qui vieillissent et leurs proches à financer leurs services. (Cf.analyse du Dr Marian Pdg d'Orpéa).

Ils regardent aussi vers des pays européens qui restructurent leur offre de soin et leur ouvrent des opportunités de croissance (cf. Italie pour Korian).

Une communication toujours optimiste mais rattrapée par le principe de réalité et l'exigence de performance gestionnaire.
Cap sur l'innovation !

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