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Politiques grand âge

Technologies et vieillissement : un mythe ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 05/12/2011

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Les technologies de l'information et de la communication se déploient progressivement en direction du handicap pour compenser les incapacités physiques, stimuler la cognition etc.
Pour autant ces "Gérontechnologies" ne sont pas (encore) un nouvel eldorado pour les industriels.

En effet, ces aides techniques ont du mal à rencontrer leur public. Elles n'ont pas de circuits de distribution spécifiques et passent par des revendeurs de matériel médical. Elles sont mal connues (y compris des professionnels de la gérontologie) et peu prescrites (notamment dans les plans d'aides APA : aide personnalisée d'autonomie).

Elles restent chères à l'achat pour des usagers, âgés, malades, qui hésitent à investir ("pour le peu qui me reste à vivre.").
Quelques services d'aides à domicile, des assisteurs, ont intégré ces aides techniques (à la location par exemple) dans leurs prestations.

Bracelets de géolocalisation, capteurs de mouvements, télé-alarme, vidéo-surveillance-vigilance, robots affectueux... Les gérontechnologies inquiètent aussi. L'Espace de réflexion éthique sur la maladie d'Alzheimer (EREMA) a organisé un colloque ces 2 et 3 décembre sur les questions éthiques que ces technologies soulèvent.

Les thèmes qui font toujours débat : le respect de la dignité de la personne aidée, de son consentement, de sa vie privée, de sa liberté et de sa sécurité, de la confidentialité des données recueillies.

La confiance dans ces technologies est parfois prise en défaut : autonomie des matériels (Les personnes oublient de recharger les batteries par exemple), géolocalisation défaillante, contrats abusifs...

D'aucuns peuvent craindre une recherche d'optimisation des moyens humains remplacés par des machines (vidéo-surveillance pour éviter de renforcer le personnel de nuit en EHPAD par exemple), alors que la relation, l'inter-action humaine reste irremplaçable (lorsque que l'on a géolocalisé une personne "égarée" notamment).

Le mythe de la technologie toute puissante, omnisciente, omnipotente peut faire peur mais l'on peut aussi s'en emparer pour reposer les questions :
A qui sont destinées ces technologies (personnes aidées, aidants) ?
Répondent-elles à leurs besoins concrets, quotidiens ?
Sont-elles vraiment efficaces, utiles ?
Sont-elles abordables, finançables ?

Ces questions simples vont sans doute finir par structurer le "marché" de consommateurs certes vulnérables mais qui rechercheront de plus en plus une information fiable avant d'acheter.
Nous attendons la nouvelle plateforme nationale d'informations sur les aides techniques avec analyses comparatives, estimations des coûts.
Celle de la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie) a fermé dans l'attente de la production des cinq CEN (Centre d'expertise nationale) sur l'habitat, la robotique, la mobilité, les technologies de la communication, et la Stimulation cognitive.

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