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Qualité & management

Innover, un verbe actif... Edito de Bernard HERVY, Richard VERCAUTEREN à l'occasion du CNAAG 2012

Auteur Rédaction

Temps de lecture 3 min

Date de publication 22/08/2012

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“Innover” est un terme qui interroge...

Depuis plus d’un siècle, économistes, gestionnaires, psycho-sociologues et philosophes posent la question du sens de ce verbe, apportant de multiples définitions. Tous reconnaissent en lui un "verbe actif". C’est ce que nous retiendrons comme fil conducteur de cette septième édition du Congrès National de l’Accompagnement et de l’Animation en Gérontologie.


“Innover” désigne une démarche
- à la fois générée par différentes évolutions (celles des attentes et demandes des personnes, des technologies, des cultures, ou encore des systèmes politiques et sociétaux, ...)
- et productrice d’évolutions diverses (autre perception du monde, nouvelles demandes de bien-être, de bonheur, appréhension différente de l’environnement, développement des activités nouvelles...).

L’innovation apparaît au centre d’un mécanisme doublement évolutif : celui venant de soi et celui venant de l’autre (ou des autres). L’innovation apparaît comme une dynamique s’inscrivant dans le projet de la personne. Il ne s’agit pas d’innover pour innover, mais de répondre à des demandes (formulées ou non) et accompagner et faciliter des évolutions multiples.

“Innover”
concerne inévitablement tous les lieux de vie de la personne âgée: EHPAD, domicile, territoires, mais aussi son réseau social ...

“Innover” interroge les postures et références de tous les acteurs : leurs motivations, leurs capacités à entreprendre ensemble, et à se coordonner pour rendre l’action cohérente, la définition des lieux où l’innovation peut se déployer, la capacité à faire intervenir chacun suivant ses compétences.

“Innover” peut enfin s’ancrer dans l’existant (entre continuum et ruptures) dans l’institution, au domicile ou sur le territoire de vie de la personne.

Ces interrogations sur la personne génèrent des approches nouvelles, des compréhensions autres, des recherches de partenariats parfois inattendues, des outils de plus en plus spécifiques, et interrogent l’intervention humaine pour dynamiser tout le système de la prise en charge. Il va de soi que l’animateur apparaît alors comme un des acteurs concernés par ce "verbe actif". Au-delà des actions innovantes qui associent de façon concrète la réflexion et l’action, on peut se poser la question de la place à donner au fait “d’innover” dans une équipe et considérer l’innovation comme une démarche permanente.

“Innover dans l’animation” s’oppose donc à la répétition infinie d’activités, de réponses et de recettes. Il s’agit de créer de nouvelles réponses en s’appuyant sur des méthodes et des démarches construites à partir des attentes et des potentiels de tous. L’animation, qui a été source d’innovation ces dernières années, peut-elle encore apporter des réponses nouvelles à ces évolutions de demandes et de contextes dans un environnement réglementaire que l’on dit de plus en plus contraint ?

“Innover dans l’animation” interroge trois niveaux :
- concevoir des animations "autres" que celles existantes,
- concevoir des outils ou des supports nouveaux,
- faire émerger des méthodes permettant de se rapprocher de la demande (explicite, implicite, dite ou non-dite) des personnes âgées, voire de faire émerger ces demandes.

Pour aborder ces aspects, le CNAAG s’oriente vers des interrogations, recherches et solutions qui touchent autant le projet institutionnel et le projet de vie, l’interprofessionnalité, l’environnement, les technologies, l’intergénération, les dynamiques d’équipe que l’évaluation des actions menées.

“Innover” ne pouvait se passer d’un recours à l’innovation dans l’organisation de cette 7e édition du Congrès : changement de lieu, réorganisation des articulations, nouvelles approches pour répondre encore mieux aux attentes des animateurs et des équipes ; et tout ceci sans changer le principe des témoignages, des conférences de cadrage, et des groupes de travail..., l’ensemble dans une ambiance prompte à valoriser les "échanges".

Si le CNAAG apparaît comme une "force de proposition", c'est sur la réflexion et la méthode que s'assoit cette "force", et non sur des recettes, pour répondre à des demandes toujours plus précises et inscrire ainsi "innover" comme un véritable "verbe actif".


CONGRES CNAAG 2012

En savoir plus sur le congrès du CNAAG 2012 :

www.congres-cnag.com

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