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Qualité & management

PLFSS, Ambulatoire, T2A : oui mais qui pour aider au quotidien ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 07/07/2014

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photo annie de vivieA l'heure où le budget 2014 de la Sécurité sociale a été révisé à la baisse (moins 43 millions d'euros) et avant de nouveaux arbitrages budgétaires pour l'année 2015 avec toujours moins de dépenses, on peut s'interroger sur les conséquences concrètes de décisions comme le déploiement de la chirurgie ambulatoire pour les personnes âgées fragilisées et leurs proches aidants.

Ces nouvelles techniques médicales sont très appréciées : moins de temps passé à l'hôpital (donc moins de risques nosocomiaux), techniques chirurgicales moins invasives, traitements médicamenteux et soins allégés... et donc une meilleure rotation des lits hospitaliers, des suites opératoires moins lourdes.

Mais qu'en est-il de l'aval de l'hospitalisation, c'est-à-dire du retour à domicile ?
On sait que la personne ne pourra pas sortir seule : qui pour l'accompagner ?
On sait que que des aides seront nécessaires à sa vie quotidienne : qui pour aller chercher les traitements médicamenteux, les pansements pour les soins ?
Qui pour organiser la visite d'infirmiers, kiné, pour aider à bien suivre le traitement ?
Qui pour faire les courses, préparer le repas, aider à la toilette ?
Avec qui échanger, communiquer, et rire quand on sait que le moral est essentiel au traitement ?
Avec qui lutter contre l'isolement, véritable fléau sociétal, rappelé cette semaine par la Fondation de France ?

Ces réalités nous rattrapent quel que soit notre âge. Elles sont encore plus aigües quand le réseau de proches aidants s'amenuise (veuvage, éloignement des enfants...).

C'est un enjeu social majeur sur chaque territoire. La Mobilisation contre l'isolement des personnes âgées (MONALISA) est une réponse citoyenne, bénévole, possible. Elle a été distinguée par le Président de la République en personne.

Elle ne peut être la seule.

Les économies réalisées sur le "court séjour", les services "sanitaires" devraient être réinjectées dans les services médico-sociaux musclés en amont et en aval de la crise aigüe, de l'hospitalisation.

Une nouvelle organisation en "filière" est pronée dans tous les rapports d'experts.
Je pense au tout dernier rapport de Denis Piveteau sur le handicap, à celui de l'Unapei sur la santé accessible. Des expérimentations sont lancées comme les PAERPA (Parcours de santé des personnes âgée à risque de perte d'autonomie). Le gérontopôle des Pays de la Loire accompagne les collectivités locales avec une démarche de diagnostic partagé des territoires (le DATEL). Les CLIC se rapprochent des réseaux, des Maia (malades Alzheimer). Les caisses de retraite cherchent une grille commune de la fragilité (FRAGIRE), complémentaire de la grille AGGIR...

Ne pas revoir le système coûte cher : 2 milliards d'euros d'hospitalisations indues et de sur-consommation médicamenteuse selon le Haut conseil à l'avenir de l'assurance maladie (HCCAM).

Alors qu'attend-on ?

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