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Qualité & management

Jeunes-vieux : repenser le pacte intergénérationnel

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 13/07/2015

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Annie de VivieIntéressants travaux que ceux de la Chaire Transitions Démographiques / Transitions Economiques (TDTE) sur le pacte intergénérationel.
Celui-ci subit les conséquences du vieillissement (30% de la population aura plus de 60 ans en 2060) et les difficultés des jeunes générations.

Ces dernières n'ont pas de statut clair. Elles sont comme "oubliées" dans notre système de protection sociale. Les jeunes générations peinent à entrer sur le marché du travail et à se loger.

Les plus âgés ont un statut plus reconnu, celui de retraité, ils sont très largement propriétaires de leur logement, mais subissent les aléas de la maladie invalidante, du handicap, du besoin d'aide à l'autonomie, non solvabilisé par un nouveau risque de protection sociale à ce jour. La difficulté majeure : l'accompagnement, le prendre soin des personnes atteintes de maladies neuro-dégénératives, de plus en plus nombreuses (voir le film "Hier la dernière étape").
La mobilisation autour la maladie d'Alzheimer c'est le 21 septembre rappelle Joël Jaouen, nouveau président de France Alzheimer.

Alors , quel pacte intergénérationnel imaginer pour que les efforts soient partagés et qu'il soit "gagnant-gagnant" pour chaque génération ?

Plusieurs pistes (ou deals en anglais pour "nouvelle donne") sont à l'étude
- Elargir et répartir le travail entre les générations tout en sécurisant l'accès au logement des plus jeunes et garantir un taux de remplacement (salaire/retraite) acceptable pour les seniors;
- Construire un système de financement intergénérationnel de la santé avec plus de prévention, et un effort supplémentaire pour financer la compensation des aides au grand âge;
- Mettre en place un système de retraite pérenne intégrant une épargne retraite complémentaire (capitalisation) et un régime par points;
- Construire un vrai système de formation tout au long de la vie (de l'éducation primaire à la formation professionnelle continue);
- Elaborer une architecture des transferts intergénérationnels équilibrée : mieux taxer le patrimoine, imposer davantage les successions, inviter les seniors à faire des donations vers les jeunes générations, envisager le viager comme complément de revenu pour les plus âgés (la Caisse des dépôts partenarire de la Chaire TDTE travaille à un viager sécurisé, intermédié).

On le voit, ceux sont des choix que les différents gouvernements, selon leur tendance politique, ont fait et défait (taxation des successions par exemple). Sasn avancer sur la compensation des handicaps quel que soit l'âge. La date butoir est à 2030 selon Jean-Michel Charpin. Au contraire, il y a urgence selon Michèle Delaunay, ancienne ministre déléguée aux personnes âgées. Et puis il faudra aider les familles qui vont accompagner ces différentes générations (et les risques de conflit qui vont avec).

Il faudra du courage politique pour regarder ces nouvelles réalités intergénérationnelles et y répondre.

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