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Politiques grand âge

vers une réforme a minima ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 27/06/2011

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Les débats nationaux, régionaux, sur Internet, concernant la réforme de la "dépendance" viennent de se terminer. Ils sont maintenant soumis à l'arbitrage du président de la République.

"S'ils accouchent de 1 à 2 milliards d'euros, ce sera mieux que rien mais bien en deçà des besoins", estime Pascal Champvert de l'AD-PA.
En d'autres termes, les personnes âgées et leurs aidants attendront encore l'aide concrète, de professionnels formés et compétents à leur domicile ou en établissement (voir l'édito de la semaine dernière sur les douches).

Certes le "5e risque" n'est pas qu'une question d'argent. Une idée qu'Agevillage a toujours soutenu. Ce qui ne signifie pas qu'il faille sous estimer les besoins immédiats, lesquels restent importants (7 à 8 milliards) pour rattraper le retard français en terme de taux d'encadrement dans les établissements et services à domicile, de rationalisation de l'offre (guichets uniques, filières de services labellisés), systèmes d'informations pour optimiser la gestion et les indicateurs qualité...

Piloter une réforme à 1 voire 2 milliards d'euros va demander beaucoup de diplomatie et de sens politique.
Est-ce la raison du départ précipité du directeur de la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie) ?

Depuis sa création en 2004, la CNSA : Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, a su lever les inquiétudes et même fédérer les énergies, alors qu'il lui manque des moyens pour accompagner jusqu'au bout, l'aide à l'autonomie, quel que soit l'âge.
Son conseil est piloté avec les représentants des retraités et personnes handicapées, des élus nationaux et locaux, des représentants syndicaux, les différentes fédérations des acteurs professionnels de l'aide à domicile, des établissements d'accueil.

Cette gouvernance collégiale a permis aux uns et aux autres de se rencontrer, de se connaître, de travailler ensemble.
L'exigence et l'énergie des fondateurs (Alain Cordier et Denis Piveteau) ont abouti au désormais célèbre rapport voté à l'unanimité en 2007 "Vers un nouveau champ de protection sociale d’aide à l’autonomie, ouvrant à toute personne l’accès à l’autonomie dans ses gestes de vie courante et sa participation à la vie sociale".

Pour autant, les professionnels (tout particulièrement l'AD-PA), les associations de familles ont dénoncé le "détournement" des crédits CNSA pour combler le déficit de l'Assurance maladie (près de 200 millions d'euros par an). Des rapports (comme celui de Me Poletti) ont pointé la nécessaire réforme de la gouvernance de la CNSA.
En un mot, les professionnels comme l'AD-PA ne veulent plus que l'Etat soit l'arbitre ultime des décisions budgétaires de la CNSA.

Alors que les experts viennent de rendre leurs rapports et saluent unanimement le travail effectué, on apprend la non-reconduction de l'actuel directeur de la CNSA (Laurent Vachey) à ses fonctions. Le président de la République et le gouvernement semblent vouloir revoir les équipes et les adapter aux arbitrages qui seront rendus.

A suivre.

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