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Accompagnements & soins

Les indignés professionnels

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 05/09/2011

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Annie de VivieAgevillage regrettait il y a peu, la faible capacité de réaction médiatique et sociale des personnes âgées et des retraités face aux arbitrages qui les concernent.

Dans le même ordre d'idée, les fédérations professionnelles communiquent leur indignation, mais il est permis de s'interroger sur l'invraisemblable dégré d'acceptation des conséquences de ces mesures par les professionnels de terrain.

Jusqu'où vont-ils supporter ces situations qu'ils qualifient eux-même d'indignes par manque de moyens, d'encadrement, de formations, de repères opposables ?

Face aux contraintes budgétaires, les pouvoirs publics cherchent, logiquement, à justifier des attributions de crédits.
Certes mais à partir de quelles études, de quelles données, de quels référentiels ? Les professionnels, les personnes directement concernées y sont-ils associés ?

Doit-on financer des "prises en charge selon un niveau de besoin en soin" (GMP/PMP) ou selon des "démarches d'amélioration continue du prendre soin" ?

Vieillir ne doit pas être synonyme de "grabatisation". Des équipes le prouvent (même à leurs dépends) : on peut vieillir debout, même avec des maladies invalidantes. La logique de financement est alors à revoir, à adapter.

Ces arbitrages gouvernementaux nous imposent une vision de la vieillesse "à charge". Cette vision est donc éminemment politique.
Qui fera évoluer cette image négative du "vieux malade, fragilisé"? Comment faire "changer les regards", concrètement ?

Les rapports de force entrent en jeu : peut-il y avoir une alliance des professionnels avec les personnes âgées et leurs familles comme l'incarne l'association AVVEC (rassemblant l'AD-PA et la FNAPAEF) ? Les différentes Unions, organisations, collectifs... peuvent-ils se fédérer pour parler d'une seule voix et peser dans les débats ?

Force est de constater que ces représentnants des professionnels, comme des personnes âgées, ont été écoutées quand la réforme était d'actualité.
Mais oubliées sitôt le contexte changé.
A ce jour, du moins.

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