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Qualité & management

Qualité en Ehpad : les indicateurs publics sont définis

Auteur Raphaëlle Murignieux

Temps de lecture 2 min

Date de publication 21/12/2022

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C’est l’un des éléments du « choc de transparence » promis en mars 2022 par Brigitte Bourguignon, alors ministre déléguée chargée de l'Autonomie, suite au scandale Orpéa : la publication d’indicateurs qualité sur le site www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr.
Des indicateurs qui viennent d’être dévoilés par le ministère.

Initialement, ce sont les indicateurs suivants qui devaient être communiqués au grand public : turnover du personnel, taux d’absentéisme, date de la dernière évaluation de la qualité (qui sera disponible en version simplifiée sur le site), plateau technique, profil des chambres (simples ou doubles), budget quotidien pour les repas, nombre de places habilitées à l’aide sociale (ASH), présence ou non d’un IDE de nuit et d’un médecin coordonnateur, partenariat ou non avec un réseau de santé.

Des mesures que les organisations professionnelles jugeaient alors discutables. Lors du congrès du Synerpa en juin, le président de la Fnaqpa Didier Sapy estimait ainsi qu’il faudrait faire de la pédagogie.

Eric Eygasier, le directeur général de DomusVi soulignait quant à lui que le fait que les établissements doivent payer pour être évalués (les indicateurs étant issus des évaluations qualité) risquait de mal passer aux yeux du grand public.

Et la publication d’autres indicateurs, prévue tant par Korian que par le Synerpa, risquait d’ajouter un peu plus de confusion.

Un arrêté daté du 13 décembre 2022 vient relancer le débat. Finalement, ce ne sont plus dix mais seulement cinq indicateurs qui seront communiqués au grand public. Il s’agit de :

  • la composition du plateau technique : balnéothérapie, salle de stimulation sensorielle, salles équipées de kinésithérapie ou psychomotricité, salles d'ateliers pédagogiques, pharmacie à usage intérieur ;
  • du profil des chambres : nombre de chambres à un, deux ou plus de lits ;
  • du nombre de places habilitées à l'aide sociale à l'hébergement au 31 décembre de l’année précédente ;
  • de la présence d'un infirmier de nuit et d'un médecin coordonnateur dans l'établissement ;
  • du partenariat avec un ou plusieurs dispositifs d'appui à la coordination (Dac).

Une sélection qui laisse les professionnels circonspects. « Les indicateurs sont un peu à côté de la plaque pour définir la qualité d’un établissement… », commente sur Twitter le directeur général du groupe Orchidées, Arnaud Rousseaux.

Combien d’établissements disposent de salles de balnéo non utilisées faute de personnel pour y conduire les clients ? Combien de particuliers savent ce qu’est un Dac ?

Quid du turnover, du budget alloué aux repas, qui cristallisent tant de tensions chez les familles ?

Quoi qu’il en soit, les établissements devront transmettre ces données à la CNSA à compter du 1er janvier 2023.

Pas sûr qu’elles suffisent à restaurer la confiance…

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