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Politiques grand âge

Nouveau gouvernement : incarner le vieillissement

Auteur Rédaction

Temps de lecture 3 min

Date de publication 19/06/2017

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Au lendemain des élections législatives

Après plus d'une années d'élections (primaires, présidentielles, législatives), le ciel est maintenant dégagé pour la définition et la mise en oeuvre des politiques publiques de l'ère du Président Emmanuel Macron.

Annie de VivieLe premier gouvernement Philippe n'avait pas désigné de ministère ou secrétariat d'Etat dédié à bientôt un tiers de la population... les citoyens les plus âgés.

Pourquoi pas.

Pourquoi une politique dédiée aux uns ou aux autres ?

Plutôt la défense des droits et des devoirs de tous les citoyens quel que soit leur âge, quel que soit leurs besoins d'aides, leur autonomie...

Et ce au sein des différents ministères :

  • l'intérieur : la sécurité des personnes, la sécurité routière, la laïcité, l'engagement citoyen (voir ces outils qui font parler les plus âgés)
  • la transition écologique et solidaire : la précarité énergétique, la démarche Développement Durale, RSE, l'économie sociale et solidaire, la vie quand on est fragilisé par temps caniculaires ou grands froids,
  • la justice : la défense des droits des majeurs vulnérables sous tutelles, les situations à risque de maltraitance au lendemain de la journée mondiale.
  • la santé : les filières, Paerpa, la E-santé, les acteurs publics et privés, la lutte contre la dénutrition, les "pare à chutes", la SQVT (santé et qualité de vie au travail) ...
  • la cohésion des territoires : le Synerpa comme l'Una la semaine dernière pointe les différences de tarification d'un département à l'autre
  • la culture : l'accès à la culture, à l'art (des domiciles aux établissements : voir et revoir le documentaire pour Arte "Une jeune fille de 90 ans" de Valéria Bruni-Tedeschi),
  • l'économie et de la Silver Economie,
  • le travail : les CDI et CDD potentiellement taxables s'inquiète le Synerpa, qui va s'occuper du Burn-Out croissant des professionnels de santé ?
  • l'éducation nationale : de la formations des acteurs de l'aide quotidienne à la formation tout au long de la vie,
  • l'agriculture et l'alimentation : pour une prise de conscience de la spirale de la dénutrition, pour des restaurants collectifs responsables et durables, pour des jardins thérapeutiques ou non
  • l'action et les comptes publics : des coûts des EHPAD à ré-interroger à l'heure de la "prime à la grabatisation", des indicateurs CPOM à partager : médicaments, hospitalisations, arrêts de travail. Les équipes labellisées Humanitude à Roquemaure près d'Avignon, s'engagent, relèvent la tête et font faire des économies à la société.
  • l'enseignement supérieur, la recherche, l'innovation pour vieillir debout, jusqu'au bout !
  • les Outre-mer
  • les sports, pour tous les âges, sachant que 20 minutes de verticalité sur 24 heures et personne ne devient grabataire.


Huit octogénaires sur dix vivent bien avec ses pluri-mini-handicaps si la collectivité, la cité sont adaptées (urbanismes, services, transports, santé...).
La vieillesse n'est pas une maladie, rappelait le Dr Alain Jean.
Néanmoins les personnes âgées malades, fragilisées ne bénéficient pas de tous les crédits alloués à l'aide à l'autonomie, martèle l'association des directeurs au service des personnes âgées. Et leurs proches aidants comme les professionnels s'épuisent, démunis, ayant le sentiment d'être abandonnés.

Il faut incarner ces millions de citoyens âgés et leurs proches aidants. Il faut incarner ces millions de professionnels qui interviennent auprès d'eux tant à domicile qu'en établissement. Il faut faire évoluer ces accompagnements du soin, de la survie à la vie. C'est possible et c'est un enjeu d'intérêt général.

Pourquoi pas un délégué interministériel auprès du Premier Ministre, qui veille à la non-discrimination, aux zones de non-droits concernant ces citoyens âgés, qui boostent des initiatives transverses sur la citoyenneté justement, l'alimentation, le développement durable, l'accès aux droits, les parcours de santé...

En tout cas il sera difficile de ne pas dire que l'on ne savait pas.
La révolution de la longévité et l'adaptation de la société au vieillissement, ont besoin d'être incarnées.

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