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Métiers

Edito : valoriser les métiers du grand âge

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 18/02/2011

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Annie de Vivie

Roselyne Bachelot, ministre de la Cohésion sociale et des Solidarités, a annoncé au sénat le 15 février dernier, la fin des expérimentations du plan des métiers du grand âge et des orientations des formations sociales le 23 mars prochain.

Les professionnels de la gériatrie et de la gérontologie le savent. Demain, le problème sera de pouvoir recruter les professionnels formés et compétents pour des postes budgétés… mais vacants (rappelez vous l’émission "les Infiltrés" de France 2 qui dénonçait un établissement qui ne parvenait pas à recruter).

Former, recruter, manager… certes mais encore faut-il attirer des professionnels vers ces métiers du grand âge, dont l’image reste peu flatteuse dans l’opinion publique.

Et, une fois recrutés, formés, il faudra manager ces équipes, les motiver, les reconnaître, leur proposer des projets moteurs pour avancer chaque jour dans un prendre-soin respectueux des personnes accompagnées, à leur domicile ou en établissement d’accueil.

L’ouvrage « Je vous trouve si belles », dernier « coup de cœur » de la rédaction d’Agevillage, livre le témoignage de ces soignants, ces aidants, « héros du XXIè siècle, car ils n’ont pas peur du grand âge ». Ils trouvent ces vieilles personnes « si belles » et elles le leur rendent bien.

Accompagner les êtres humains jusqu’au dernier jour de leur vie est un travail incroyable, étonnant, prenant, troublant (notamment face aux syndromes démentiels, aux questions existentielles de la fin de vie) demandant beaucoup de savoir-faire et de compétences. Il est jugé « sacré » dans de nombreuses civilisations, car il est aussi sacré de savoir accompagner un petit d’homme qui nait que de l’accompagner jusqu’à son dernier souffle. Les professionnels du grand âge sont au cœur de la condition humaine.

Pénibles, déprimants, nécessitant la vocation ? L’image de ces métiers va évoluer. Ils sont emprunts d’humanisme, d’émotions, de rires, mais aussi de savoirs, de techniques, de savoir-faire. Ils jonglent aujourd’hui entre le prendre soin, les soins parfois très techniques, et le lien social (avec l’environnement local), la créativité (avec les artistes), les technologies (de l’information notamment)…

Des métiers d’avenir.

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