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Politiques grand âge

La politique de l'âge tremplin de la nouvelle ministre ?

Auteur Annie De Vivie

Temps de lecture 2 min

Date de publication 26/07/2023

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Les reports successifs de la loi grand âge, de la PPL Bien Vieillir, de la communication de feuille de route du ministre laissait entendre que Jean-Christophe Combe, issu de la société civile, n'avait pas obtenu ses arbitrages et serait remplacé.

En effet ce 20 juillet, c'est Aurore Bergé qui a été nommée ministre à la tête d'un Ministère baptisé "des Solidarités et des Familles".

Engagée à droite de l'échiquier politique dès ses 16 ans avant de rejoindre Emmanuel Macron en 2017, l'ex député des Yvelines, patronne des députés Renaissance à l'Assemblée Nationale, raconte dans Ouest-France que "Ça n’a jamais été un objectif de vie de devenir ministre pour ajouter une ligne à une biographie sur Wikipédia. Je n’ai jamais envisagé la vie politique ainsi".

Pure politique, à 36 ans, Aurore Berger annonce la couleur : "En politique, il faut faire, faire bien et aussi faire savoir".

Est-ce le signe que la politique de l'âge va remonter dans les priorités et arbitrages du gouvernement ?

La petite PPL Bien vieillir plusieurs fois retoquée, sans parler de la promesse d'Emmanuel Macron d'une Loi Grand Age, vont-elles bénéficier du poids politique de la nouvelle ministre ?

Les acteurs du secteur l’espèrent et attendent de voir, échaudés par les reports, rapports auxquels ils ont participé depuis tant d'années, sans arbitrages signifiants à ce jour.

Comme le montre cette semaine le rapport de l'IGAS sur les dispositifs pour les maladies neuro-cognitives. Les inspecteurs invitent à doubler les ESA, les PASA, à stopper les UHR, à financer les INM, ouvrir les unités fermées et repenser les Ehpad pour le futur plan PNMD.

Notre République aurait intérêt à soutenir les professionnels pour qu'ils puissent analyser les causes des chutes et éviter qu'elles ne se reproduisent avec un guide de la Staraqs (Structure d'appui régionale à la qualité des soins et à la sécurité des patients d'Ile-de-France).

A un an des JO Paris 2024, notre République aurait tout intérêt à soutenir les missions des référents Activité Physique et Sportive que chaque ESMS va devoir désigner.

Pour prévenir 30% des TIAC (Toxi-infections alimentaires collectives), nous aurions tous intérêt à soutenir les professionnels face aux intoxications à Escherichia coli.

Par ailleurs renforcer la démocratie en santé ne nécessite pas d'arbitrage financier de Bercy hormis pour soutenir les taux d'encadrement effectifs, les formations des professionnels. Il faut un engagent politique clair pour "redonner du pouvoir d’agir aux premiers concernés par les institutions médico-sociales : les usagers," explique le collectif CVS Concertation qui a obtenu la remise en chantier du décret d'avril 2022 sur les Conseils de la Vie Sociale.

« Malgré les problèmes de recrutement, d’équilibres financiers, la canicule, on se rend compte que le grand âge n’est jamais la priorité », regrette Jean-Pierre Riso, président de la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées (FNADEPA) dans le journal La Vie. Pour lui, « on ne réfléchit pas à la place de nos vieux dans la société. On reste sur une vision technique, alors que ces sujets sont ô combien sociétaux et ô combien politiques ».

Alors la politique de l'âge sera-t-elle un tremplin de la nouvelle ministre ?

Chiche !

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